Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
HexaPlus

Blog de Xavier Grosclaude

L’échec de François Fillon à l’élection présidentielle est aussi l’échec d’une campagne …

L’échec de François Fillon à l’élection présidentielle est aussi l’échec d’une campagne …

Si on met de côté le rôle joué par les médias dans la disgrâce de François Fillon auprès des électeurs, reste un constat, la campagne menée par ce dernier fut trop « approximative » pour être décisive.

Erreur classique, François Fillon ne pensait pas gagner les Primaires de la Droite et du Centre d’où un flottement certain après sa victoire, un flottement accentué par une erreur programmatique avec un projet mal adapté aux exigences d’un premier tour pour une élection présidentielle. En effet, dans un pays fortement administré était-il judicieux politiquement de promettre la suppression de 500 000 emplois publics ? Voire de reprendre à son compte les thèses d’une entreprise d’assurance en matière de gestion de l’assurance maladie française, pas certain…

En réalité, le programme du candidat François Fillon semblait tout droit sorti d’un cabinet conseil anglo-saxon mais pas d’une analyse politique fine de la situation sociale et économique du pays. Or, les programmes sur « étagère » des cabinets conseil ne sont jamais de bons produits politiques même remoulinés en interne.

A cette faiblesse programmatique s’est ajoutée une grossière erreur diplomatique avec un tropisme russe pour le moins déconcertant pour un candidat désireux de rassembler les libéraux. Ce tropisme revendiqué par des membres de son entourage, soutenant ouvertement l’intervention russe en Ukraine, était incompatible avec les valeurs du centre-droit attaché aux valeurs humanistes défendues par l’Union européenne.

Enfin, la course aux électeurs d’extrême-droite est la répétition de l’erreur politique commise par Nicolas Sarkozy en 2007, elle sera fatale à François Fillon. Il est toujours possible de faire dans la surenchère conservatrice mais toute surenchère à ses limites électorales en l’occurrence ce fut celle des 5% du candidat Nicolas Dupont-Aignan...

Ces trois erreurs couplées à une communication « old school » n’intégrant ni le contact, ni le mouvement à peu à peu isolé François Fillon soutenu par une équipe objectivement « sous-staffée » donc forcément pas toujours très clairvoyante…

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article